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Author(s):
Ouollo Adama TOURÉ.
Page No : 13-32
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Ambitions personnelles et guerres : Aristagoras de Milet et le déclenchement des guerres médiques (500-492 avant notre ère)
Abstract
Les guerres médiques (492-479 avant J.-C.) opposèrent les Grecs aux Perses à l’époque classique. Ce
conflit mobilisa beaucoup de ressources et marqua les rapports entre les deux civilisations. Les causes de ce conflit
sont nombreuses et s’entremêlent. Mais, les prodromes de cette guerre sont liés aux ambitions personnelles d’un
homme d’État milésien, Aristagoras de Milet. Il fut le principal maître d’orchestre de la révolte ionienne qui précéda
les guerres médiques. Pour accroitre son influence politique et sauvegarder son pouvoir, il posa des actions politiques
et diplomatiques qui conduisent à l’embrasement de l’Ionie et au déclenchement des guerres médiques.
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Author(s):
Fabrice OULAI.
Page No : 33-46
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Le regard platonicien sur la contribution des femmes dans l’armée grecque (Ve-IVe siècles av. J. C.)
Abstract
La société grecque est fondamentalement phallocratique. Quelle que soit la forme de gouvernement qui
prévalait à l’époque classique, la gent féminine était toujours considérée comme une mineure perpétuelle. La
question du statut de la femme n’était pas une priorité aussi bien chez les acteurs politiques que chez les
intellectuels. Lorsque les femmes venaient à hériter des biens de leur famille et s’enrichissaient, leur condition
sociale demeurait inférieure à celle des hommes. Dans le souci de donner à la société grecque une meilleure image
de la femme, des théoriciens comme Platon, Aristote et Plutarque ont réfléchi à une cité idéale. Un regard
particulier s’est porté sur elle, notamment, en ce qui concerne son implication dans la vie sociale et sa contribution
dans la défense de la cité. L’on est ainsi amené à avoir une vision quelque peu différente des autres intellectuels
sur le statut de la femme grecque.
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Author(s):
Somolo Alain OKOUMAN.
Page No : 47-64
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Contribution à l’étude des politiques économiques de l’empire du Ghana (VIII e e -XI siècles)
Abstract
Nous étudions dans cet article, les politiques économiques de l’empire du Ghana du VIIIe au XIe siècle.
En effet, si les activités économiques (commerce, agriculture, élevage, etc.) sont connues, ce n’est pas le cas des
politiques économiques développées par les souverains de Ghana pour organiser ces activités économiques,
particulièrement le commerce. Pourtant cette question essentielle ne nous semble pas avoir été abordée par les
spécialistes de l’histoire économique de l’Afrique médiévale. Cet article traite les politiques économiques mises
en place par les souverains de Ghana pour dynamiser l’économie de leur pays. Nous analysons ces politiques
économiques à l’aide des sources arabo-berbères et les ressources de la tradition orale. De cette étude, il ressort
que l’ouverture de Ghana sur les États extérieurs, la politique de régularisation de la circulation de l’or, la
promotion de la sécurité et le grand sens de justice des souverains ainsi que la mise en place de la politique
douanière et fiscale souple, sont les politiques économiques développées par les autorités de Ghana entre le VIIIe et le XIe siècle.
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Author(s):
Massandjé FADIKA EPSE KANO .
Page No : 65-77
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Les femmes dans les conflits politico-militaires au Sosso et au Mali au XIII e siècle
Abstract
Cette étude vise à attester la présence des femmes dans l’histoire politico-militaire du Sosso et du Mali au
e
XIII
siècle. Il s’agit d’analyser le rôle des femmes dans les conflits et dans la naissance d’hégémonies politiques
comme l’empire du Mali. Le travail qui s’appuie sur des sources orales imprimées et des sources arabes permet de
vérifier que les femmes furent des actrices incontournables dans la lutte contre les esclavagistes et dans la guerre
d’émancipation du Mandé.
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Author(s):
Anzoumanan SYLLA.
Page No : 78-94
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Le jihad d’Askia Mohammed 1er contre le Yatenga : analyse d’une islamisation avortée
Abstract
En 1497, Askia Mohammed Ier revient de pèlerinage avec le titre de calife. Un an plus tard, auréolé de
cette distinction qui lui donne l’autorité religieuse sur l’ensemble du Soudan occidental, il décide de mener une
guerre sainte contre le Yatenga afin d’y apporter l’Islam. Ce royaume mossi situé au sud du Songhay était demeuré
animiste malgré la présence séculaire de l’Islam à ses portes. Au terme de cette opposition, le Yatenga est demeuré
indépendant. L’analyse des évènements montre que cet échec était prémédité. Askia Mohammed Ier n’a jamais eu pour
intention de conquérir le Yatenga et de l’islamiser mais plutôt de le razzier et d’y prélever des captifs pour en faire
des esclaves. La raison de cette islamisation avortée se trouve dans la dépendance de l’économie songhay vis-àvis
des
esclaves
mossis.
En
somme,
le
jihad
d’Askia
Mohammed 1er contre le Yatenga est tout simplement une
razzia teintée du vernis de guerre sainte.
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Author(s):
Brice Aymard Legret DIBAHI .
Page No : 95-105
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Préventions et résolutions de conflits en Afrique occidentale : cas du traité de paix de Mohamed Gao (1591-1592)
Abstract
Cet article aborde le thème des préventions et des résolutions de conflits au Moyen âge. En 1591, l’empire
Songhay est confronté à une invasion territoriale qui met en péril sa souveraineté nationale. La recherche de
solution à cette invasion militaire marocaine contraint, les dirigeants de l’empire Songhay à proposer un traité de
paix à l’ennemi. L’option pacifique résulte d’un échec militaire de l’armée Songhay à la reconquête des territoires
conquis par l’armée marocaine. La réalité du terrain avait facilité le rapprochement entre l’ennemi et les dirigeants
de l’empire Songhay. L’article expose et analyse le processus de finalisation du traité entre les chefs marocains et
les dirigeants de l’empire Songhay, de la signature du traité et son impact à l’aide des sources.
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Author(s):
Mohamed Rassoul Laye TRAORÉ .
Page No : 106-129
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La célébration des Ismus à Daloa : entre renouveau et antinomie
Abstract
La commémoration de la naissance du prophète Muhammad, célébrée sous le nom de Mawlid An-nabi le 12
du troisième mois lunaire, a toujours été au cœur de discussions houleuses entre les mouvements soufis (les
confréries) et les défenseurs d’un islam puritain (les wahhabites). Nonobstant, cette pratique se développa et donna
naissance à une autre pratique à Daloa rattachée à celle du Mawlid. Cette nouvelle célébration est dénommée Mawlid
Dén Kouli en Malinké et Ismu en Arabe, considérée comme ‘’le baptême du prophète Muhammad’’. Elle commence
une semaine après le Mawlid et se poursuit jusqu’au Mawlid de l’année suivante.
La présente étude, basée sur une recherche doctorale sur « La Tidjaniyya Hamawiyya en Côte d’Ivoire :
Acteurs, trajectoires et défis (1930-2017) », a pour objectif de dresser les mécanismes de diffusion de l’islam soufi à
travers cette fête de dation (Ismu) dont l’origine est ignorée par la majorité de ceux qui la pratiquent. Suivant la
perspective d’une sociologie historique, cet article fait ressortir le mode d’introduction de cette célébration, ses
fondements et sa participation au dynamisme de l’islam local.
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Author(s):
Yao Serge YOBOUE , Marius VIDO .
Page No : 130-145
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Maladies, médecins et remèdes dans le Bénin Méridional aux XVIII e et XIX e siècles
Abstract
Cet article est fondé sur un constat : la faible production scientifique sur l’histoire des maladies et des
remèdes en Afrique occidentale et précisément dans le Sud du Bénin ou Bénin Méridional. Il vise donc à
combler cette lacune en contribuant de façon modeste à passer en revue les maladies, les médecins et les remèdes
employés dans cette partie du Bénin pendant le XVIII
siècles. Pour ce faire, elle prend appui sur une
variété de documents constitués de récits de voyages laissés par les Européens qui ont visité cette partie de la
côte de Guinée, d’articles, de thèses et de mémoire. De l’analyse de ce corpus, il ressort qu’une multitude de
maladies sévissait dans cette partie du Bénin, s’attaquant aussi bien aux Européens qu’aux Africains. Pour s’en
prémunir et en guérir, toute une prophylaxie était utilisée, allant des pratiques simples et courantes aux pratiques mystiques.
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Author(s):
Mamadi Noumtchè OUATTARA.
Page No : 146-156
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Histoire politique de Branam, un village Mo-Degha de la zone de Kintampo au Ghana : (1740-1966)
Abstract
Branam, une localité des Mo-Degha de l’actuelle république du Ghana. Sa fondation est l’une des
conséquences de l’expédition militaire des asante d’Opoku Ware contre le Brong gyaman d’Abo Miri. Il est
devenu, par la suite, une localité vassale asante jusqu’à 1900. Cette année coorespond à la déportation de
l’Asantehene, Prempeh I aux îles Seychelles. À partir de cette dernière, il est mis sous l’autorité du Techimanhene
par les autorités britanniques. Lorsque les Britanniques prirent possession de tout le territoire de l’actuelle Ghana,
ils ont permis que les Mo-Degha aient deux chefferies centrales, séparées par la Volta noire (Mouhoun).
Désormais, par rapport au Mouhoun, on a les Mo-Degha du Sud avec pour chef-lieu New Longoro et Bamboi,
chef-lieu pour les Mo-Degha du Nord. De par sa position géographique, Branam devrait appartenir à la chefferie
supérieure des Mo-Degha du Sud. Mais celui-ci crée sa propre chefferie supérieure à la faveur des mouvements
de contestations contre l’Asante. Comment se présente l’histoire politique de Branam, de sa fondation à la création
de sa chefferie centrale ou supérieure (paramount chieftaincy)? En combinant les sources orales et écrites, cette
question soulevée sera traitée en deux étapes dont la première traitera la genèse de la fondation de Branam, sa
condition politique et la seconde partie évoquera l’évolution politique de Branam.
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Author(s):
Pori DIABATÉ.
Page No : 157-172
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Les rapports entre Sénoufo et Malinké à Tengréla (nord de la Côte d’Ivoire) : XVII e siècle – 2009
Abstract
Tengréla est une
ancienne cité commerciale du Nord ivoirien. Après sa fondation et son peuplement primitif par des populations
sénoufo, cette localité fut un foyer de peuplement malinké dès la fin du XVII
Fondée au milieu du XVII
siècle par un agriculteur sénoufo nommé Kibé BALLO
1
siècle. Ce peuplement de Tengréla
par les Malinké ne se fit pas sans conséquences. Commerçants et musulmans pour la plupart, ils contribuèrent au
rayonnement commercial et religieux de Tengréla. Cette localité devint un grand centre commercial régulièrement
fréquenté par de grandes caravanes de marchands dans le cadre du commerce à longue distance. Mais, l’installation
des Malinké à Tengréla bouleversa le mode de vie préexistant. Des influences et des emprunts réciproques
s’observèrent dans les domaines économique, social, culturel et religieux. De même, au plan socio-politique, la
cohabitation entre les deux communautés connut par moments des périodes de tensions se soldant souvent par des
affrontements armés. Toutefois, au-delà de ces crises intercommunautaires, les Sénoufo et les Malinké de Tengréla
ont toujours réussi à préserver la cohésion sociale.
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Author(s):
Jean-Jacques ESSOH, Fernand Bouadou AMALAMAN .
Page No : 173-190
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L’organisation alimentaire au départ des missions des explorateurs français en Côte d’Ivoire à la fin du XIXe siècle
Abstract
L'Afrique a fait l'objet d'une exploration méthodique sur toutes ses formes et sur tous les plans avant
d’être dépecée par les puissances européennes. Dans cette mouvance de l’exploration de l’Afrique, la Côte d’Ivoire
ne fut pas épargnée. Elle reçut, progressivement, plusieurs vagues d’explorateurs, notamment les Français. En
effet, les missions confiées aux explorateurs français étaient de signer des traités avec les populations locales, de
cartographier les régions et de connaitre les mœurs ainsi que les richesses de la Côte d’Ivoire. Pour réussir une
telle mission, les explorateurs français y développèrent certaines formes d’organisation en vue de régler les
problèmes existentiels de tous ordres, notamment celui de l’alimentation. Car, effectuer une mission d'exploration
dans un pays méconnu suppose donc une préparation sur le plan alimentaire. Ce sont ces aspects de l’organisation
alimentaire mise en place par les explorateurs français que cette étude se propose d'analyser. Son élaboration s’est
faite grâce à la méthodologie éprouvée de la comparaison, de la confrontation et du recoupement des sources
d’archives, imprimées et des publications scientifiques abordant cette question.
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Author(s):
Kouamé Kouassi Jean Bosco ESSE.
Page No : 191-201
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Crises armées et besoins de santé des déplacés internes en côte d’ivoire (2002-2011)
Abstract
Le 19 septembre 2002, la Côte d’Ivoire fait face à une crise militaro-politique qui a pour corolaire la
dégradation de plusieurs structures socio-économiques des zones sous contrôle de la rébellion armée, ainsi que le
déplacement des milliers de populations vers les zones les plus sécurisantes. En 2011, une autre crise
postélectorale va intensifier l’aggravation de la situation sanitaire des déplacés internes. Face aux difficultés des
déplacés internes à avoir accès aux soins appropriés, l’État de Côte d’Ivoire avec l’aide de ses partenaires
opérationnelles humanitaires, va mettre en place des mécanismes de protection sanitaire en faveur de ces
personnes vulnérables. Ainsi, comment les crises armées ont –elles accentué la dégradation de la santé des
déplacés internes ? L’objectif de cette étude est d’analyser les impacts sanitaires des crises armées sur les
déplacés internes. Cette étude est une contribution théorique et fondamentale qui s’appuie sur une documentation
diversifiée comprenant des sources gouvernementales, des sources des organisations humanitaires et sur des
travaux antérieurs et récents qui abordent certains aspects de cette thématique. L’exploitation de ces différents
documents par la technique du croisement, nous a permis de donner des éléments des éléments de réponses à notre problématique
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Author(s):
Kouamé Junior YAO.
Page No : 202-217
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Des rejets métallurgiques entre réemploi et destruction dans le département de Touba (nord-ouest de la Côte d’Ivoire)
Abstract
Dans la région du Bafing, pendant les périodes précoloniale et coloniale, plusieurs familles de
métallurgistes avaient développé, sur de nombreux sites, des industries de la réduction ancienne du fer. Au début
de la période post-coloniale, ces industries ont cessé de fonctionner laissant sur place des tonnes de scories
soigneusement organisées associées à des fourneaux et des tuyères.
Les observations de terrain menés lors des récentes prospections ont révélé qu’il y a eu, au fils du temps,
divers rapports entre les hommes et les vestiges sidérurgiques. Ainsi, quels sont ces rapports et comment ont-ils
évolué ? Le présent article, après avoir exposé la typologie des vestiges sidérurgiques générés par des dizaines
d’années d’activités sidérurgiques, tente de montrer les différents rapports spatiaux et culturels observables dans
les villages du Département de Touba.
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Author(s):
Abdoul Wahab CISSÉ.
Page No : 218-229
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La valorisation du patrimoine culturel de Saint-Louis : une nouvelle approche stratégique de l’offre touristique
Abstract
À Saint-Louis, un des fleurons du tourisme sénégalais, les initiatives de développement du secteur, qui
étaient exclusivement orientées vers l’histoire et le balnéaire, ont montré aujourd’hui leurs limites, d’où la
nécessité de rechercher d’autres alternatives. C’est dans cette perspective que s’inscrit la mise en place d’un
tourisme culturel afin de contribuer à la diversification de l’activité touristique et à la valorisation du patrimoine.
La mise en œuvre d’une politique d’aménagement touristique axée sur le patrimoine implique la mise en place
d’un cadre fonctionnel adapté au tourisme culturel. Un inventaire du patrimoine présentant un intérêt touristique
est crucial, en vue de définir les meilleures formules d’offre. Cependant, la mise en valeur touristique du
patrimoine, qui est problématique, doit être soutenue par des techniques de promotion axées sur lui. Cette
proposition est inspirée par l’érection d’un espace d’intégration, d’échange et d’évolution de diverses
communautés cohabitant dans un espace géographique commun. Il est aussi un cadre qui préserve et revitalise des
savoir-faire et des pratiques sociales menacés de disparition.
L’économie touristique devra à Saint-Louis s’adapter et intégrer le tourisme culturel dans son
fonctionnement. Un moyen adéquat de promouvoir le développement local et de faire face à une demande
exigeante.
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Author(s):
Daouda COULIBALY.
Page No : 230-251
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La résilience des Sénoufo de Korhogo en Côte D’Ivoire à travers le Poro communautaire
Abstract
Le Poro Communautaire ou Tchologo est une institution incontournable dans la régulation de la vie des
Sénoufo de Korhogo. De lui dépend la détermination des rôles respectifs des diverses classes d’âge, les statuts des
enfants et des femmes, le foncier, les règles d’échanges et de garanties réciproques des populations. Avec
l’avènement des mutations subies par la société Sénoufo, à savoir l’augmentation de la population, l’urbanisation,
l’adoption de l’Islam et du Christianisme, l’introduction de l’enseignement moderne et, enfin, les activités
industrielles et commerciales, cette institution est résiliente. L’observation participante, le questionnaire et le guide
d’entretien ont permis de retenir deux résultats. Dans la ville de Korhogo, les 3/4 des sous-groupes Sénoufo que sont
les Tchébabélé, les Fodombélé, les Fonombélé, les Dalébélé, les Difabélé font preuve de résilience au sein du
Sizangue et du Poro communautaire. C’est ainsi que six sur sept de leurs Sizangues ont pu être préservés. En
conséquence, l’on assiste à la conservation de leurs fondamentaux traits culturels et spirituels. En revanche, le 1/4
restant, à savoir les Djiélibélé et Tchédoumbélé (Fahabélé), n’a pas su s’adapter à ces mutations. Abandonnant ou
détruisant leurs Sizangues, ils ont donc perdu leurs principales caractéristiques spirituelles et culturelles, tel que
l’usage de leur respective langue maternelle. La majorité de ces Sénoufo fait donc preuve de résilience au sein du
Poro communautaire. Ils ont montré leurs capacités d’anticipation, d’acceptation, d’adaptation et de planification.
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Author(s):
Olivier P. Nguema AKWE.
Page No : 252-269
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La sacralisation du lutteur sportif au Gabon
Abstract
Le sacré, élément central de la personnalité dans la culture africaine, appartient au domaine de
l’inviolable et de l’interdit. Il est sujet à une vénération constante. Le sacré renferme une sociobiologie de la
personne et entraine une réflexion sur le fondement social du corps. Loin d’être une simple donnée, le sacré est
également le produit d’une construction sociale. Chez les fangs du Gabon, l’on utilise davantage les
représentations du sacré pour spécifier socialement un sportif. Cette représentation symbolique à travers le sacré
laisse transparaître une diversité sociale des sportifs. Le lien dont use le lutteur sportif pour véhiculer son
influence est le sacré. Face à la modernité, cette identité culturelle du sacré pour un lutteur, autrefois traditionnel
et devenu sportif, pose un problème de reconnaissance. Quel impacte la sacralité du lutteur sportif déploie-t-elle
dans la pensée moderne et contemporaine des Gabonais ? Cette problématique est au centre de ce travail. Car, la
valeur symbolique accorder au sacré semble disconvenir à l’idéologie moderne. Or, le sacré revient sous d’autres
formes et résiste au choix de son applicabilité dans la société gabonaise. Cette recherche vise à décrypter les
mécanismes du redéploiement du sacré à l’heure de la modernité au Gabon.
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Author(s):
Sara NDIAYE, Ameth BA.
Page No : 270-288
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Le prestige de l’ingénierie culturelle africaine dans un inventaire ethnographique pour une perspective souverainiste
Abstract
L’afro-ethnographie des années 1960 aux années 1980 décrit les sociétés africaines comme le chantre d’une
ingénierie culturelle aux multiples fonctions. Elle révèle un prestige culturel africain d’ordre confessionnel, cosmique,
mythologique, praxique, nomade, patrimonial, spirituel, totémique, axiologique, oral, évènementiel et exotique. L’on
se demande, à présent, si ces référentiels de l’africanité ont été résilients face aux dynamiques contemporaines
acculturantes. Divers mouvements inhibent les espaces fonctionnels aquatiques, forestiers, champêtres et ludiques
auxquels les sociétés africaines avaient attribué une place particulière dans leur fonctionnement global. Notre
hypothèse étant la fonctionnalité de l’ingénierie sociale et culturelle africaine est contrastée, ses espaces traditionnels
de socialisation aliénés et ses mécanismes traditionnels socio-éducatifs et ludo-socialisateurs détrônés par des
dynamiques culturelles extraverties. Tout au long de ce travail, nous illustrons le crédit de la socialisation au prestige
culturel, à partir d’une analyse de contenu de l’exemplarité ethnographique africaine. L’inventaire ethnographique
ainsi proposé a pour but de décrypter le triptyque identitaire du socius africain - la personnalité spiritualiste, l’aspiration
souverainiste et la praxique agro-pastorale - lequel est en phase d’acculturation avancée due au triomphe des puissants
émetteurs culturels aux références extraverties.
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Author(s):
Ahou Rachel KOUMI, N’Guessan Olivier KOUADIO, Yao Séverin DJEKET.
Page No : 289-308
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Redynamisation de l’économie agricole et accès au foncier : cas de la pisciculture dans le Haut- Sassandra
Abstract
La Région du Haut -Sassandra située dans la zone forestière de la Côte d’Ivoire est caractérisée par une
population cosmopolite. Les activités économiques de cette région se développent dans le secteur agricole avec
une polarisation autour des cultures de rentes comme le café et le cacao. Face à la crise agricole qui sévit depuis
plus de deux décennies dans cette région, les alternatives économiques sont tournées vers la promotion de la
pisciculture en vue de la redynamisation de l’économie. Une enquête, réalisée de Mars 2021 à Décembre 2021
auprès de 305 pisciculteurs, a révélé que la pisciculture dans la Région du Haut-Sassandra est de type extensif
intégré (37,70%) ou non (62,30%) aux cultures irriguées pratiquée en étangs et en barrages. Dans cette région,
l’accès à la terre pour la pisciculture se fait essentiellement par achat ou transfert de droit (77,04%), par héritage
(16,72%) et par location (3,72%) avec des spécificités liées au statut migrant ou non et des nuances par
Département. Ainsi, 92,73% des pisciculteurs autochtones ont accès au foncier par héritage et 94,00% des
exploitants migrants allochtones et allogènes dispose de la terre essentiellement par Achat. La pisciculture dans
cette région contribue à la recomposition spatiale et socio-économique, à la sécurité alimentaire, à la survie de
l’économie agricole et représente une source de revenus.
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Author(s):
Yahaya Saïdou ABDOUL KADER .
Page No : 309-321
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L’économie africaine face aux défis de la mondialisation : réflexion sur les valeurs morales de l’économie africaine
Abstract
la mondialisation comme processus d’uniformisation de la pensée humaine, ne laisse aucun
continent indifférent. C’est le cas de l’Afrique qui, en dépit de tout, amorce cette universalisation qui intervient
dans la politique, les coutumes et l’économie. Cette dernière constitue le point focal de tout développent.
Cependant l’Afrique peine à se familiariser avec le système économique universalisé.
Si le continent noir à des difficultés à intégrer un tel système économique c’est parce qu’il est en
opposition catégorique avec ses aspirations traditionnelles qui traduisent une vision plus intégrante et prône, par
conséquent une économie plus humaniste. En effet, les caractéristiques d’un tel système propre à l’Afrique sont
la souplesse, la solidarité, et le manque de fluctuation. Des telles valeurs traditionnelles une fois prises en compte
dans l’aspect économique de l’Afrique actuelle, sauront accroitre son développement. Pour mieux cerner ces
vertus que regorge l’économie africaine trois axes principaux constitueront le corpus de cette réflexion. Ainsi, à
travers la méthode argumentative, nous mettrons en exergue les caractéristiques de l’économie africaine, ensuite
les bouleversements qui la minent, avant d’exposer le renouveau de ladite économie.
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Author(s):
François BIYELE.
Page No : 322-347
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La campagne de l’élection présidentielle de mars 2021 à travers les articles du journal Les dépêches de Brazzaville
Abstract
Les Dépêches de Brazzaville est le seul quotidien du Congo-Brazzaville. La campagne officielle de
l’élection présidentielle dure quinze jours. Ce faisant, le journal quotidien est sans doute le meilleur outil pour
permettre à l’observateur de la vie politique de déterminer la place qui a été accordée à cet événement. Cet article
se propose d’apprécier le traitement que Les Dépêches de Brazzaville a réservé aux sept candidats à l’élection
présidentielle du 21 mars 2021. Nous allons notamment être attentif à l’observance par Les Dépêches de
Brazzaville du principe d’équité dans le traitement de l’information pour chaque candidat comme le stipule l’une
des 12 missions du Conseil Supérieur de la Liberté de Communication, l’organe régulateur du secteur des médias
et de la communication en république du Congo.
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Author(s):
Ibrahima SANGARÉ.
Page No : 348-359
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La nominalisation en espagnol et en dioula véhiculaire de Côte d’Ivoire : approche comparée
Abstract
L’espagnol et le dioula véhiculaire de Côte d’Ivoire se caractérisent par un répertoire lexical beaucoup
plus nominal. Ces deux langues, bien qu’elles soient issues de famille linguistique différente, présentent des traits
de construction nominale majoritairement identiques. Elles disposent du même suffixe de classe nominale, qui
fonctionnent de la même manière, ainsi que des autres constituants de la structure nominale (les bases lexicales et
le nominal dérivé). Le nominal composé des deux langues se réalisent pour la plupart de la même manière, soit
par juxtaposition (composé lexical), soit par disjonction ou par synapse (composé syntagmatique). Il peut être issu
de base lexicale homogène ou hétérogène. Quant au nominal dérivé parasynthétique, les deux langues sont
beaucoup plus déverbales.
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Author(s):
Rasmata COMPAORE , W. Marie Cécile KABORE , Bibata YANOGO .
Page No : 360-370
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Le phénomène d’emprunt en situation de contact de langues au Burkina Faso
Abstract
Le Burkina Faso est un pays plurilingue où cohabitent environ une soixantaine de langues nationales à
côté de la langue officielle qui est le français. Cette situation sociolinguistique permet le contact des langues,
engendrant ainsi un certain nombre de phénomènes dont l’emprunt. De tout temps, les mots ont voyagé d’une
langue à l’autre avec les réalités qu’ils désignent ainsi que les idées qu’ils véhiculent. L’emprunt est un phénomène
linguistique toujours en rapport avec une langue donnée à un moment donné. Il est le résultat logique du contact
de langues par le biais de l’interférence qui est un produit individuel, mais qui sera généralisé et adapté par la
société dans son système. Il est considéré comme un mot ou une expression qu’un locuteur ou une communauté
emprunte à une autre langue, sans traduire, mais en l’adaptant généralement aux règles morphosyntaxiques,
phonétiques et prosodiques sa langue. Dans notre contexte, il s’agit particulièrement d’analyser l’emprunt entre
deux langues nationales majeures dont le moore et le dioula, d’une part et d’autre part, le français. Il existe plusieurs
types d’emprunts et ceci pour diverses raisons ; c’est pourquoi dans cette étude, nous déterminerons la typologie
des emprunts, les causes et le processus d’intégration.
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Author(s):
Rodrigue NDONG NDONG.
Page No : 371-382
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Les manières de dire le message socio-politique dans Place du trop cas de Naëlle Sandra Nanda
Abstract
La poésie de la Gabonaise Naëlle Sandra Nanda traite essentiellement des questions politiques et sociales.
Pour aborder ces sujets, elle use d’une rhétorique qui, non seulement rompt la syntaxe classique du vers en français,
mais aussi emprunte beaucoup aux vocables des langues maternelles de son pays. Cette approche stylistique
débouche sur des manières de dire la poésie, jugées originales.
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Author(s):
Adama MARICO, Daniel SISSOKO.
Page No : 383-397
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Les deux figures du théologien dans la pensée d’Averroès
Abstract
L’œuvre d’Averroès ne peut être appréhendée que dans une double perspective : d’une part, elle est perçue
dans le sens d’une perpétuation de la logique démonstrative d’Aristote, c’est justement ce qui est à l’œuvre dans
le Discours décisif. D’autre part, elle peut être analysée à partir du rôle central qu’elle occupe dans la pensée
globale du Moyen Âge. La figure du théologien dont il est question, dans cet article, est une interrogation sur la
rationalité de la théologie islamique médiévale. Si les théologies de Platon, d’Aristote, et de Plotin, sont
considérées comme des théologies rationnelles parce qu’elles utilisent la méthode philosophique démonstrative,
certaines théologies islamiques (comme celle du mu’tazilisme et de l’ash’arisme) du Moyen Âge semblent trahir
cette voie. C’est pourquoi Averroès critique vivement leur méthodologie d’interprétation et, par conséquent,
l’analyse de son œuvre nous offre deux figures du théologien : une figure rationnelle héritée de la philosophie
antique, dans laquelle il loge sa pensée théologique, et une figure irrationnelle qui refuse d’expliquer les textes
religieux à partir de la méthode démonstrative philosophique.