Les praticiennes tagbana : une confrérie hiérarchisée (xxe -xxie siècle)
Publication Date : 31/12/2024
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L’excision est une pratique traditionnelle qui touche environ 140 millions de femmes à travers le monde. À l’instar de plusieurs peuples africains, l’excision en pays tagbana se présente comme une institution initiatique rattachée à une déité nommée Ponon. Étant en rapport avec la sexualité et l’appareil génital féminin, la pratique de l’excision est une question exclusivement gérée par les femmes. D’où l’existence d’un groupe de femmes spécialisées dans son exécution au sein des différentes communautés tagbana. S’interrogeant sur le mode de désignation, l’initiation et l’organisation des praticiennes tagbana, cette étude est une contribution à l’enrichissement de l’histoire sociale et culturelle de la Côte d’Ivoire. La démarche méthodologique adoptée pour réaliser cette étude s’est appuyée sur les sources écrites, les ouvrages et les publications scientifiques consultées dans les différents centres de documentation. La littérature complétée par des enquêtes orales effectuées dans quelques villages tagbana révèle que les praticiennes tagbana sont organisées en une confrérie hiérarchisée avec une répartition des rôles. L’accès à cette fonction communautaire se fait par la succession matrilinéaire accompagnée d’une cérémonie d’initiation qui clore la phase des apprentissages.
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