Cahier du larsoc

Les Cahiers du LARSOC

E-ISSN : 2960-2858 | P-ISSN : 3006-4414

Détails de l’article

Titre : La résilience des Sénoufo de Korhogo en Côte D’Ivoire à travers le Poro communautaire
Auteur.e.s : Daouda COULIBALY, .

Résumé | Abstract

Le Poro Communautaire ou Tchologo est une institution incontournable dans la régulation de la vie des Sénoufo de Korhogo. De lui dépend la détermination des rôles respectifs des diverses classes d’âge, les statuts des enfants et des femmes, le foncier, les règles d’échanges et de garanties réciproques des populations. Avec l’avènement des mutations subies par la société Sénoufo, à savoir l’augmentation de la population, l’urbanisation, l’adoption de l’Islam et du Christianisme, l’introduction de l’enseignement moderne et, enfin, les activités industrielles et commerciales, cette institution est résiliente. L’observation participante, le questionnaire et le guide d’entretien ont permis de retenir deux résultats. Dans la ville de Korhogo, les 3/4 des sous-groupes Sénoufo que sont les Tchébabélé, les Fodombélé, les Fonombélé, les Dalébélé, les Difabélé font preuve de résilience au sein du Sizangue et du Poro communautaire. C’est ainsi que six sur sept de leurs Sizangues ont pu être préservés. En conséquence, l’on assiste à la conservation de leurs fondamentaux traits culturels et spirituels. En revanche, le 1/4 restant, à savoir les Djiélibélé et Tchédoumbélé (Fahabélé), n’a pas su s’adapter à ces mutations. Abandonnant ou détruisant leurs Sizangues, ils ont donc perdu leurs principales caractéristiques spirituelles et culturelles, tel que l’usage de leur respective langue maternelle. La majorité de ces Sénoufo fait donc preuve de résilience au sein du Poro communautaire. Ils ont montré leurs capacités d’anticipation, d’acceptation, d’adaptation et de planification.

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