Détails de l’article

Le Bénin, pays situé en Afrique de l’Ouest, est intrinsèquement lié à une période sombre de l’histoire humaine : la traite transatlantique. Pendant plusieurs siècles, ce territoire fut l’un des principaux points de départ pour des millions d’Africains arrachés à leur terre et vendus comme captifs (esclaves) outre-Atlantique. La « Route de l’Esclave », ou sous sa nouvelle appellation « Les Routes des personnes mises en esclavage : Résistance, Liberté et Héritage », projet ambitieux initié par le gouvernement haïtien et soutenu par diverses organisations internationales, vise à commémorer cette histoire et à offrir un espace de réflexion et d’éducation. Cet article explore non seulement le contexte historique de ce projet, mais surtout les raisons d’exclusion de certains sites liés à la traite transatlantique de la « Route de l’esclave au Bénin ». À partir de la combinaison des sources orales et écrites, il ressort que le circuit mémoriel lié à la Déportation transatlantique tel que tracé par le comité national de la « Route de l’Unesco » au Bénin en 1994 ne reflète pas la réalité sur le terrain. Si le projet de l’UNESCO a pris en compte certains sites, il faut signaler qu’il existe plusieurs autres sites liés à la traite transatlantique dans d’autres régions du Bénin, comme le Oja-Eru à Dassa-Zoumé, le Kannumↄnↄ sodji à Savalou, Etoo à Ouessè etc., qui méritent d’être inclus dans les « Sites marquants de la Route de l’Esclave au Bénin » au regard de leur rôle significatif dans la Déportation transatlantique.